UNE SAISON DIFFICILE

S’il y a bien une saison que je n’aime pas, c’est sans conteste l’automne !

Avec ses jours qui raccourcissent et nous obligent à vivre à la lumière électrique et son changement d’heure qui ne joue pas en notre faveur, comment dès lors faire le deuil de l’été ?

Il n’est qu’à voir son ciel maculé de gros nuages gris qui, tôt ou tard, crèvent pour déverser une pluie plus ou moins abondante et qui transperce jusqu’aux os.

Parfois, c’est la brume qui s’installe, et l’on peine alors à distinguer derrière ce brouillard les arbres tout dépouillés de leurs feuilles que le vent mauvais précipite au sol.

Que dire aussi de ses températures qui fraîchissent et nous contraignent à mettre au placard nos tenues estivales pour endosser imperméable, écharpe et chapeau de pluie. Comme il m’est difficile de passer mon armoire en mode hiver !

Cependant, pour être tout-à-fait honnête, que de beautés offre cette saison. Ainsi, dès le mois d’octobre, la campagne change de physionomie et délaisse son manteau vert pour revêtir sa parure d’or. On croirait qu’elle s’embrase sous le soleil déclinant de l’automne. Les sous-bois, généreusement arrosés par de brusques averses, libèrent des odeurs de champignons et de feuilles mortes que des mains enfantines ramassent pour en faire des herbiers.

Mais ce n ‘est pas tout, elle sait aussi nous régaler de ses fruits et légumes qui n’attendaient qu’un peu d’eau pour s’épanouir et nous inviter à les cuisiner de mille et une façons. Quel BONHEUR pour nos papilles saturées de crudités et de grillades de goûter d’autres mets et petits plats mijotés aux saveurs de châtaignes, de potimarrons et autres cucurbitacées. Et toi, la reine des POMMES, tu es à croquer mais tu finis hélas en compote. Quelle tarte !

Et comment ne pas se réjouir du spectacle fascinant d’un feu de bois qui réchauffe tout autant le corps que le cœur et invite à la rêverie.

Pourtant je le sais bien, chaque saison a ses agréments et l’automne n’échappe pas à cette évidence. Et bien que le PRINTEMPS ait nettement ma préférence, promesse d’une renaissance à la vie végétale et animale, je ne peux nier les charmes de cette saison. Et puis comment oublier qu’octobre m’a vue naître !