MUSIQUES EN LIBERTE

Les violons des quatre saisons pleurent,
Mozart a perdu sa flûte enchantée,
Les valses de Vienne se meurent,
Sur des portées inachevées.

Chopin cherche sa polonaise,
Entre ballades et concertos,
Une femme aux yeux de braise,
Sautillant sur des staccatos.

Tchaïkovski glisse sur le lac des cygnes,
Beethoven rêve de sa symphonie,
Paganini son violon égratigne,
« Va, pensiero » chantonne Verdi.

Ainsi parle Zarathoustra,
Cherchant des jeux interdits,
Tandis que chante la Traviatta,
Pour séduire Albinoni.

Ravel se débat avec son Boléro,
Beethoven crie son hymne à la joie,
Aida flirte avec Rigoletto,
Qui lui préfère Carmina Burana.

Le barbier de Séville a enlevé sa Carmen,
Ils s’aiment sur la Cinquième symphonie,
Wolfgang mécontent écrit un requiem,
« Alleluia ! Alleluia ! » dit Haendel au Messie.

Mendelssohn joue sa marche nuptiale,
Jéricho fait résonner ses trompettes,
Pour unir Puccini et Madame Butterfly,
Ils sont tous là pour faire la fête.

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