Marius, collégien âgé de 12 ans et sa sœur Jeanne, 7 ans, rentrent à pied de l’école, et leur discussion aurait pu être la suivante :
−• Dans ton collège, il y a des élèves positifs ?
−• Dans tout le collège, je sais pas combien, mais dans ma classe il y en a un qui est absent. Pourtant, nous, on fait très attention, on se lave les mains et on porte bien le masque.
−• Ah, ce masque ! A l’école il faut le mettre en permanence ; même en récréation. Ça m’embête vraiment, parce qu’avec Gaspard on s’amusait bien ensemble, on se tenait par la main, on se cachait derrière un arbre pour s’embrasser sur la bouche… Maintenant on peut plus ! Dis, est-ce que ça veut dire qu’on est amoureux ?
−• Oui, tu sais, l’amour c’est comme si on était aimantés, on pense sans arrêt l’un à l’autre, on se regarde dans les yeux, on se caresse, on se frotte . . .
−• On se sent bien, quoi !
−• Mais attention sœurette, l’amour c’est un peu comme, qui dirait… , de la confiture de fruits exotiques. Au début c’est délicieux, ensuite peu à peu on le ressent moins. Tu vois, nos parents ne s’embrassent presque plus ; et papy et mamie, ils regardent la télé ensemble, mais papy va faire les courses tout seul parce qu’il dit que mamie est devenue pénible. C’est la vie !
−• On arrive près de la maison. Tu crois que papa et maman vont être ensemble dans le lit ?
−• Mais non, petite sœur, t’es idiote. Ils le font plus l’après-midi !

§§§ FIN §§§