Ah ! le beau royaume que la Gallie : il était de notoriété mondiale que les deux plus grands royaumes de la Terre étaient la Gallie et l’Albionie . Tous deux maîtres des mers et des routes ! Et puis, vingt années auparavant, la Gallie et l’Albionie (pour une fois alliées) n’avaient-elles pas mis à terre le royaume de Chleuhsie et ses barbares assoiffés de sang ?

Mais, se reposant sur ses lauriers, le royaume de Gallie s’assoupit peu à peu, passant son temps en commémorations de la victoire sur le royaume Chleuh contre lequel on conservait pourtant un fort sentiment de rancune, ou bien en chicayas corporatistes qui firent chuter plusieurs fois les dynasties régnantes successives…

Cependant, l’armée de Gallie et sa flotte de guerre restaient puissantes : leurs capitaines avaient vieilli, mais ils étaient toujours là.

Un jour, un illuminé qui possédait un talent mal placé, enlumineur raté par ailleurs, parvint à monter sur le trône de Margrave de la Chleuhsie, et bafouant les traités, se mêla de vouloir régner sur le monde ! Il se piqua d’envahir le petit duché de Vodka ainsi que la comté de Praghie… Les souverains de Gallie et d’Albionie déclarèrent alors la guerre au Margrave Chleuh. Les armées Gallienne et Albionne, au coude à coude, réagirent à l’affront en attaquant … là où les Chleuhs étaient absents. Ils ne prirent qu’un village qu’ils abandonnèrent après deux journées, mais ils avaient réagi…

Pourtant, devant l’absence de velléités de la part de l’armée Chleuhe, comme un sentiment d’abandon s’installa peu à peu dans l’armée Gallienne désœuvrée : son partenaire le défaitisme l’accompagna bientôt. « A quoi bon ? » se répétaient de plus en plus les capitaines Galliens, « Les Chleuhs n’iront pas plus loin… »

Ce raisonnement était plein de bêtise, car les chleuhs, par une nuit sans Lune, traversèrent la forêt de Sylvebarbe, réputée impénétrable, et encerclèrent l’armée Gallienne. Cette armée, jadis invincible, avait peu réagi à l’attaque par médiocrité, car on avait omis d’approvisionner l’avoine pour les chevaux, qui périrent de faim. Les alliés Albions, plus malins, réussirent à s’enfuir par la mer et regagnèrent leur île.

Abandonnant leur allié, les capitaines Galliens capitulèrent piteusement : les Chleuhs envahirent le royaume de Gallie.

Mais (car il y eut un mais), un capitaine Gallien cabochard et désobéissant, réussit à s’enfuir en Albionie, faisant ainsi preuve d’intelligence, de ténacité et de persévérance, bref de force.

Mais ceci est une autre histoire…

synonymes de force

La persévérance : elle révèle une force face aux obstacles, qu’ils soient matériels ou humains. Celui qui en fait preuve continue sur la voie de son projet.

La ténacité : au moment du paroxysme de l’action, il faut malgré tout poursuivre, quoi qu’il se passe.

La résilience : elle permet de poursuivre sa vie en « tournant la page » sur des évènements porteurs de malheur. En faire preuve est une vraie force.

Le talent : dans quelque domaine qu’il soit le talent est une force. Il permet de se hisser « au dessus de la mêlée ». L’éloquence en est un des aspect, l’ingéniosité un autre.

L’intelligence : c’est finalement la force primordiale qui fait l’humain, c’est-à-dire « avoir conscience de sa finitude »…

leurs antonymes

  • L’abandon, Le défaitisme, La rancune, La médiocrité, La bêtise