Colère

Du fond de son tombeau il gronde. Il pleure de voir mourir le monde. Son monde. Celui qu’il était allé défendre contre l’envahisseur. Il grogne de le voir se perdre. De le voir disparaître et se laisser faire. Où sont aujourd’hui les hommes comme moi ? pense-t-il. Perdus ? peut-être, mais les autres ? Ceux qui se cachent parce qu’ils ont peur, parce qu’ils sont égoïstes, ou bien ignorants ? Où sont-ils ceux-là ? Les valeurs d’autrefois sont à jamais perdues grommelle-t-il. Les morts d’hier ne sont pas ceux de demain. Et mon cœur est triste de ne plus voir la lumière dans les yeux de ceux qui restent. Réveillez-vous mes frères ai-je envie de crier. Soyez fiers. Levez-vous. Redressez-vous et présentez les armes. Battez-vous pour un monde meilleur, sans dictat et sans contrôle. Pour un monde libre. Ce monde existe, il est là, à portée de nos mains. A portée de vos mains. Faites de cette histoire un paragraphe du passé, par pitié.

Le vent se mit à souffler et la page se tourna.

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