Voici le poème que j’ai dédié à mes amies, il y a 6 ans déjà, lorsque j’ai fermé la porte de ma maison yvelinoise pour venir m’installer dans l’Hérault. Ce projet mûrement réfléchi fut cependant un véritable crève-cœur tant je culpabilisais de les quitter.

« Mes très chères et si précieuses Amies,

Non, je ne pars pas.

Je ne fais que m’envoler

Pour mieux vous retrouver

Lors de week-ends et de quelques soirées,

En région parisienne ou à Montpellier.

Jamais la distance ne pourra défaire

Ce que nous avons si longuement construit

Heure après heure, jour après jour, sur terre comme sur mer

Cet attachement qui m’a tenue en vie.

Ne doutez pas de ma profonde amitié,

Je vous aime trop pour vous oublier. »

Votre fidèle Véronique.

Il est vrai que nous avons partagé tant de joies, de rires et de fous rires. Nous avons vécu des moments uniques. Et dès qu’un malheur, une peine, un chagrin, ou un souci touchait l’une d’entre nous, notre soutien était immédiat. Notre confiance les unes envers les autres était sans faille. Notre amitié basée sur le respect, l’écoute, et la bienveillance a laissé dans mon cœur une empreinte indélébile.

Cependant, les années passant, je dois bien reconnaître que mes amies m’oublient un peu. Leurs appels téléphoniques, leurs messages et leurs visites se sont espacés au fil du temps. Je suis bien certaine que distance et contraintes professionnelles en sont la cause. Qu’importe, je leur pardonne volontiers. Je sais qu’elles me gardent dans leur cœur et dans leur mémoire autant qu’elles demeurent présentes dans ma vie.