Toc toc toc, je toquai à la porte numéro dix sept. Elle s’ouvrit, une lumière de couleur bleue, puis de couleur jaune, m’invita à la suivre.
Un portail en fer forgé décoré de grandes feuilles de palmier se trouvait là. J’avançai pas à pas et les deux battants, l’un appelé »tempérance » et l’autre » intempérance », me laissèrent aller dans ce lieu hors du temps.
Je choisis le côté de l’intempérance et pendant un moment ma poitrine se gonfla : un monde unique issu d’une imagination irréaliste et féerique se trouvait devant moi. Une voix douce et angélique vibra à mon oreille et je me mis à voyager au-delà de cette petite planète où je me trouvais.
Un frisson comme une décharge électrique se produisit, je me sentis flotter comme en état d’apesanteur et pendant un instant, je fus incapable de me rappeler qui j’étais et à quelle époque je me trouvais.
Il régnait comme une atmosphère de folie, de génie. Je me transportai à la frontière du bon sens et de la démesure. Je me laissai engloutir à l’intérieur d’une grande vague en pierre sèche puis je me retrouvai dans un parc encerclé, prisonnier d’une rampe en queue de dragon.
Des maisons capricieuses aux formes grotesques ressemblaient à une montagne aux grottes de couleurs insolites.
Je vivais dans ce mouvement d’ondulations, d’illusions d’optiques et de lumières.
Au loin, un grand escalier recouvert de céramiques fragmentées se protégeait par un jet d’eau en forme de tête de serpent de couleur bleue.
Plus près, une salamandre aux couleurs très vives me faisait barrage. A côté, un banc circulaire, il semblait être protégé par trois reptiles.
Dans un théâtre de nature, une montgolfière m’attendait. Cette dernière avait pour mission de me conduire vers d’autres lieux et énigmes à découvrir.
Quel bonheur de vivre l’espace d’une journée la folie grandiose et hallucinante du génie Antoni Gaudi.